Uvéites sarcoïdosiques post-chirurgicales : une nouvelle entité ? - 26/05/16
Riassunto |
Introduction |
Les uvéites post-chirurgicales sont des complications rares, mal connues des ophtalmologistes et des internistes, qui peuvent apparaître en dehors de toute pathologie oculaire inflammatoire préexistante. Après avoir éliminé une endophtalmie, un syndrome d’Irvine-Gass (œdème maculaire isolée), le clinicien est amené à évoquer une cause infectieuse ou générale. Parmi les 163 patients pris en charge pour une uvéite sarcoïdosique dans notre centre, 11 ont été diagnostiquées dans les suites d’une intervention ophtalmologique. L’objectif de cette étude était de décrire cette population et de comparer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives avec un groupe de patients d’uvéites sarcoïdosiques, sans intervention ophtalmologique préalable.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, de patients atteints d’uvéite sarcoïdosique secondaire à une procédure oculaire, pris en charge dans deux services d’ophtalmologie hospitalo-universitaires de mai 2003 à janvier 2016. Le diagnostic de sarcoïdose reposait sur les critères internationaux. La forme initiale oculaire associée était définie par un délai d’au moins 4 semaines (et maximum un an après chirurgie ophtalmologique). Chaque patient a été apparié à 4 patients tirés au sort dans notre série.
Résultats |
Il s’agissait de femmes (11/11) avec un âge médian de 69ans (27–88ans) au diagnostic d’uvéite. L’intervention oculaire était variée : cataracte (n=5), capsulotomie au laser YAG (n=2), chirurgie vitréorétinienne (n=2), trabéculectomie (n=1), injection intravitréenne (n=1). Le délai moyen de survenue après la procédure ophtalmologique était de 3,54 mois (1–12 mois). Il s’agissait d’uvéite chronique (n=9), bilatérales (n=6), granulomateuses (n=8) touchant le segment antérieur (n=3), le vitré (n=1), la rétine ou la choroïde (n=1) ou de panuvéite (n=7). La sarcoïdose était histologiquement prouvée dans 6/11 cas. Pour les 5 uvéites unilatérales, l’inflammation était ipsilatérale à la procédure ophtalmologique dans 3 cas. L’imagerie thoracique était anormale dans 9 cas : radiographie simple (n=1/11), tomodensitométrie (n=9/11), imagerie nucléaire (n=4/11). L’âge moyen des patientes était significativement plus élevé que dans le groupe contrôle (69,7ans contre 52,7ans p<0,005). Au moment du diagnostic, les uvéites étaient plus synéchiantes dans le groupe post-procédures ophtalmologiques (p=0,05) et il existait une tendance pour le caractère granulomateux de l’uvéite (p=0,07). Il n’existait pas de différence entre les 2 groupes pour : la guérison (p=0,392) et la présence ou non d’un traitement aux dernières nouvelles (p=0,388).
Conclusions |
Dans notre expérience, sept pour cent des uvéites sarcoïdosiques sont diagnostiquées dans les suites d’une intervention ophtalmologique. Les ophtalmologistes et les internistes doivent connaître ce mode de révélation de la maladie. Ces uvéites diffèrent des uvéites survenant en l’absence de procédure ophtalmologique, par une survenue à un âge plus élevé et l’existence plus fréquente de synéchies, possiblement liée à l’intervention chirurgicale. Les autres caractéristiques : démographiques, cliniques et évolutives ne diffèrent pas entre les deux groupes. Ces données suggèrent comme cela a été rapporté au cours de maladies inflammatoires ou infectieuses, un rôle révélateur d’une inflammation oculaire latente.
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Vol 37 - N° S1
P. A58 - Giugno 2016 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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